TSADAH, c’est moi, l’humain·e imparfait·e mais merveilleux·se (en tout cas, Justine C.M. essaie de me vendre cette seconde partie de l’idée) ! Aujourd’hui, on va parler d’un sujet qui peut être à la fois délicat et libérateur : se pardonner à soi-même. Car, soyons honnêtes, qui n’a jamais fait d’erreurs, dit des mots regrettables, ou pris des décisions qu’iel aimerait effacer ? Mais rester prisonnier·e de la culpabilité ne mène nulle part.

Prendre le temps de se pardonner, c’est faire un pas vers la paix intérieure. Alors, prêt·e·s à libérer ce poids qui ne te sert plus ? C’est parti.

Pourquoi est-il si difficile de se pardonner ?

Se pardonner, c’est accepter sa propre humanité, mais cela peut être un vrai défi. Voici quelques raisons pour lesquelles on lutte souvent avec ce concept :

1. La culpabilité persistante – On se sent responsable d’avoir blessé quelqu’un ou d’avoir échoué et quand on est neuroA, à cause de nos TND, mais aussi du gaslighting qu’on a pu subir dans notre enfance, c’est souvent sans percevoir tout le contexte, en surinterprétant les réactions des gens, etc.
2. Les attentes trop élevées – On se juge plus durement que l’on ne jugerait un·e ami·e, c’est la raison pour laquelle je parle souvent du besoin d’être en amitié avec soi-même.
3. La peur de l’oubli – On pense que se pardonner signifie minimiser ou oublier l’impact de ses actes.
4. Le regard des autres – On craint que les autres ne nous pardonnent pas, même si on se pardonne nous-mêmes, alors que les deux faits sont totalement décorrélés, la preuve, en tant que neuroA, les gens peuvent me jurer ne jamais m’en avoir voulu, me jurer m’avoir pardonné·e, je continue l’auto-flagellation si je ne me pardonne pas à moi-même.

Pourquoi se pardonner est essentiel

Porter le poids de la culpabilité, c’est comme traîner une valise remplie de pierres. Voici pourquoi il est temps de l’alléger :

1. Retrouver la paix intérieure – Se pardonner, c’est se libérer d’émotions lourdes comme la honte ou le regret.
2. Apprendre de ses erreurs – Le pardon ne signifie pas oublier, mais comprendre et tirer des leçons.
3. Se réconcilier avec soi-même – Accepter ses imperfections permet de mieux s’aimer et de grandir.
4. Aller de l’avant – Tant qu’on reste coincé dans la culpabilité, il est difficile d’avancer et de saisir de nouvelles opportunités.

Comment se pardonner pas à pas

1. Reconnaître et accepter l’erreur

La première étape consiste à faire face à ce qui s’est passé. Pose-toi des questions honnêtes :

• Qu’ai-je fait ou dit qui m’amène à me juger aussi sévèrement ?
• Quelle était mon intention à ce moment-là ?

Se pardonner commence par l’acceptation : nous sommes tous des êtres humains, et l’erreur fait partie de l’expérience.

2. Exprimer ses émotions

Garde-t-on souvent tout en nous, ce qui alourdit le fardeau. Prends le temps d’exprimer ce que tu ressens :

• Écris dans un journal.
• Confie-toi à un·e ami·e de confiance ou un professionnel.
• Pleure si tu en as besoin. Les larmes sont une libération.

3. Remplacer la critique par la bienveillance

Demande-toi : « Que dirais-je à mon·a meilleur·e ami·e s’il·elle était dans ma situation ? » Apprends à te parler avec cette même douceur, sois en amitié avec toi-même !

4. Apprendre des erreurs

Chaque expérience, même douloureuse, contient une leçon. Qu’as-tu appris sur toi-même, sur les autres ou sur la vie ? Cette réflexion transforme une erreur en opportunité de croissance.
Ne pas se pardonner ou se pardonner systématiquement sans introspection, sans en tirer de leçon, c’est choisir de répéter encore et encore les mêmes schémas.
La première fois c’est une erreur, ensuite c’est un choix.
Autant choisir de se pardonner en tirant une leçon de l’erreur.

5. Pratiquer l’auto-pardon comme un acte répété

Le pardon envers soi-même n’est pas un événement unique, mais un processus. Reviens-y autant de fois que nécessaire, sans te presser. D’ailleurs, si tu es autiste et que le ressassement autistique est fréquent chez toi, tu vas souvent te dire « je me pardonne » sans que ton esprit l’accepte, c’est ok, reprends tes notes à ce sujet et revois pourquoi tu avais accepté de te pardonner.

Les obstacles à surmonter

1. Le perfectionnisme

Rappelle-toi que personne n’est parfait. Nos erreurs font partie de ce qui nous rend humains. Et viser la perfection, c’est prendre le risque de faire de ta propre existence un enfer parce que tu ne seras jamais satisfait·e de rien.

2. La peur de ne pas mériter le pardon

Le pardon n’est pas une récompense, c’est un acte de compassion envers soi-même. Tu ne dois pas te pardonner pour que les autres te pardonnent. Tu dois te pardonner pour avancer.
En particulier, par exemple, dans le cadre de relation toxique.
Personnellement j’ai vécu la toxicité d’une relation avec une mère narcissique qui m’avait convaincue que j’atteignais à sa santé mentale et que j’étais responsable de l’état de sa vie, j’ai aussi vécu une relation d’emprise et dans les deux cas, j’ai mis du temps à me pardonner de n’avoir pas réagi plus tôt, de ne pas être partie plus tôt…
J’ai du me pardonner pour me reconstruire, pas parce que j’attendais d’être pardonné·e par ces personnes.

Les bienfaits du pardon envers soi-même

En pratiquant l’auto-pardon, tu crées un espace pour :

• Plus de paix intérieure – La culpabilité fait place à l’apaisement.
• Une meilleure estime de soi – Tu apprends à t’aimer avec tes forces et tes faiblesses.
• Des relations plus épanouies – En étant en paix avec toi-même, tu es plus ouvert·e et authentique avec les autres.

Le chemin vers la libération

Se pardonner, c’est se donner la liberté de vivre sans les poids du passé. Ce n’est pas oublier, c’est choisir de transformer une douleur en leçon et une erreur en tremplin.

Alors, qu’est-ce que tu pourrais commencer à te pardonner aujourd’hui ? Parce que tu mérites cette paix. Pas demain, pas quand tu auras « tout réparé », mais maintenant, simplement parce que tu es humain·e et digne de compassion.