[7/365] Le silence, un outil sous-estimé

TSADAH, c’est moi, l’âme en quête de paix dans un monde trop bruyant, surtout dans mon cerveau pour commencer, mais aussi à mes oreilles hyperaccousiques. Aujourd’hui, on va explorer un sujet qui pourrait bien transformer ta façon de vivre : le silence. Pas le silence gênant de ces dîners où personne n’ose parler, mais le silence profond, celui qui calme ton esprit et te reconnecte à ton essence.

Prends une grande inspiration et plonge avec moi dans cet espace où les mots s’effacent pour laisser place à l’essentiel.

Pourquoi le silence est-il si puissant ?

Dans notre monde moderne, tout semble crier pour attirer notre attention : les notifications, les publicités, les conversations incessantes. Mais le silence, lui, murmure. Et c’est dans ce murmure que réside sa puissance.

  1. Il révèle tes pensées profondes – Quand tout se calme, tu peux enfin entendre ce que ton être intérieur essaie de te dire. Ok, ça peut être très angoissant au départ. Parce que le silence, comme l’ennui, nous oblige à nous écouter et parfois… on choisit d’endurer le bruit dans une merveilleuse politique de l’autruche pour ne pas écouter notre dialogue intérieur, au risque qu’il explose un jour.
  2. Il amplifie l’intuition – En écoutant le silence, tu te reconnectes à cette petite voix qui sait souvent ce qui est bon pour toi. J’aime beaucoup pratique le silence en milieu professionnel. J’écoute beaucoup les gens, je réponds physiquement (hocher la tête, sourire, etc), sans mot. Et avec le temps, j’ai découvert que ça donne encore plus de poids à ma voix quand je parle. C’est une bonne extension des conseils de Dale Carnegie dans son livre « comment se faire des amis ».
  3. Il apaise l’esprit – Après une journée qui a été très sollicitante, prendre 10 minutes dans sa bulle, dans le silence, ça permet de laisser le brouhaha de la journée derrière soi et je trouve qu’on récupère un peu plus vite ses cuillères ainsi.

Les bienfaits du silence sur ma vie

Si prendre une pause dans le silence a été très pénible au départ – en même temps, j’ai débuté durant une thérapie sur conseil de mon thérapeute qui m’expliquait que ça m’aiderait à mieux comprendre mes difficultés et donc à mieux avancer – avec la pratique, c’est devenu plus facile et très enrichissant pour moi.

  1. Je m’en sers contre mes angoisses – Quand je sens que ça commence à me prendre à la gorge et que j’ai cette sensation vertigineuse que tout n’est plus que bruit et que ça emporte mon esprit, je prends une pause de silence et ça m’aide à gérer mes crises. Bien sûr ce n’est pas infaillible et j’ai d’autres solutions sous le coude au besoin, mais ça a été une grande assistance ces dernières années.
  2. Il m’aide à avoir une clarté mentale accrue – La pratique de la pause silencieuse, couplée à l’écriture thérapeutique, m’aide à trier mes idées et à faire taire les aspects vraiment envahissant de mon hyperactivité mentale.
  3. Il permet d’avoir une écoute renforcée – Quand tu apprends à apprécier le silence, tu deviens également plus attentif·ve aux autres. Je trouve que ça permet d’être plus alerte aux regards et à toute l’expression non verbale des gens dans un groupe et pour moi qui ai vraiment d’énormes difficultés avec les sous-entendus, je trouve que ça me facilite un peu la vie dans mes interactions avec les gens.

Comment intégrer le silence dans notre vie

Le silence n’a pas besoin d’être spectaculaire pour être efficace et on peut l’intégrer relativement facilement dans le quotidien :

1. En créant des moments de pause

J’aime bien en avoir un avant de me coucher et un juste au lever, pour bien dormir et me mettre dans une dynamique positive le matin. Mais à chacun·e sa routine, l’important c’est que ça corresponde à nos besoins.

2. En coupant les distractions

Dans une société où l’injonction à toujours être disponible pour autrui est devenue monnaie courante, être injoignable est un acte de résistance.
J’ai désactivé toutes les solutions de notification par des applis, avant et après certaines heures, je suis injoignable par téléphone (déjà réservé à une liste précise de contacts à cause de mon TSA).
Et ensuite ? Un casque anti bruit sans son dedans et une pause, coupée du monde, comme si j’étais sur une île perdue en plein milieu de l’océan.

3. En méditant

La méditation est un outil puissant pour explorer le silence. C’est accessible à tout le monde. Personnellement j’ai débuté avec de la sophrologie, en marge de ma thérapie cognitive et comportementale, pour m’aider à gérer mes crises d’angoisse et puis j’ai inscrit ça dans une routine pour simplement me poser, observer ma respiration et apprécier le silence.

4. En se promenant en pleine nature

Bon, il faut avoir la santé et l’environnement pour.
Je ne peux pas le faire chaque jour, mais je m’impose régulièrement une longue promenade, avec Moka (mon meilleur ami et adorable border collie x berger australien), loin de tout.
Ce n’est pas la même chose qu’un silence complet, parce qu’il y a les bruits de la nature, mais c’est hyper apaisant.

Les blocages face au silence (et comment les surmonter)

Comme je le disais plus tôt, au départ, c’est difficile et encore davantage selon ce que l’on a vécu. Si tu bloques comme ça m’est arrivé par le passé, voilà quelques réflexions :

  1. La peur du vide – Tu as peur de ce que tu pourrais découvrir en toi. Respire. Rappelle-toi que ces moments de vérité sont précieux. Souvent quand on a peur de ça, c’est parce qu’on sait qu’on se ment à soi-même. Si c’est vraiment trop difficile, si tu as sens, en expérimentant que c’est « trop », il faut te tourner vers des pros, parce que si ça bloque en profondeur, ça va forcément te ronger durablement. Et ce serait dommage de passer à côté de choses incroyables dans ta vie à cause d’un problème auquel tu n’auras pas pu faire face. Il n’y a aucune honte à demander de l’aide, c’est littéralement le boulot des psys de nous aider.
  2. L’habitude du bruit – On s’habitue tellement au bruit qu’on se sent perdu sans lui. Commence par de petits moments de silence et allonge progressivement la durée. Si vraiment le silence complet t’angoisse, écoute des bandes sons de nature : le roulis d’un ruisseau sur des pierres, le chant des oiseaux, le bruit des vagues. Je trouve que le bruit des vagues sur une plage aide beaucoup à caler sa respiration et à lâcher prise.
  3. La culpabilité – Tu as l’impression de perdre du temps. Change ta perspective : ces instants de silence sont un investissement en toi-même. Encore une fois, c’est très lié aux injonctions sociales, il faudrait produire tout le temps, sinon on ne serait pas un bon élément. Ou alors on vit, on apprécie chaque instant et c’est très bien ainsi.

Le silence comme outil de transformation

Le silence n’est pas juste une absence de bruit et n’est pas non plus un ennemi. C’est un espace où tu peux te retrouver, réfléchir, guérir, et créer. En apprenant à l’apprécier, tu ouvres la porte à une vie plus authentique, alignée avec qui tu es vraiment.

Fais tourner !

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