Partage d’auteurices #2

Chaque mois, j’invite des auteurices pour une interview-review sur la base de mes articles du mois passé.
Aujourd’hui, on va donc revenir sur le conseil que j’aurais voulu connaître plus tôt dans ma vie d’auteurice, comment les musiques m’aident à écrire et comment les livres peuvent changer notre vie.

Avant de commencer, je me permets de te présenter les plumes qui ont répondu à l’appel de l’interview-review !

Justine C.M.

Aide à domicile terrifortaine, Justine C. M. a été professeure des écoles suppléante dans une autre vie. Elle invente, depuis l’enfance, des histoires sous formes de jeux d’aventures avant de s’embarquer dans la poésie, puis les romans.

En plus de la SFFF, elle est fascinée par l’onirisme et le temps, tout en abordant des sujets contemporains difficiles : violences conjugales, familles dysfonctionnelles, traumatismes… À la teinte douce-amère de ses histoires se mêlent néanmoins l’espoir et l’amour. Côté carrière, c’est une de ses nouvelles qui été publiée dans une anthologie en 2019 et en 2020, elle décroche son premier contrat aux Éditions Livresque pour « Un pétale par sourire ». En plus de l’écriture, elle pratique le chant, la peinture, vit en musique et est, bien sûr, une grande lectrice et demeure une éternelle rêveuse.

Son roman Evana, édité par Le Labyrinthe de Théia éditions, vient de sortir, dans la collection Les Clés d’Hécate.

Tu peux découvrir tout son univers sur son site internet : https://justine-cm.fr/.


Ashley Plateada

Petit rat de biblio geek sur les bords, comme elle aime se définir, Ashley Plateada est une écrivaine multitâche. Maître de Jeux pour des Campagnes et Escape Games, Chroniqueuse, elle se lance également sur la voie de la Voix afin de pouvoir élargir ses horizons.

Grande amoureuse de l’Imaginaire et de l’Histoire, son premier roman DRAGON fait la part belle aux deux univers alliant réalité historique et découvertes imaginaires. Si une version numérique est disponible sur des plateformes de lectures telles que Wattpad ou bien Neovel, Ashley semble bien déterminée à proposer une toute autre version dans les mois à venir.

En attendant elle nous partage ses créations et son univers pour notre plus grand plaisir

Tu peux découvrir tout son univers sur son site internet : https://ashleyplateada.com/.


Rose P. Katell

Passionnée par l’imaginaire depuis l’enfance, Rose écrit principalement des histoires catégorisées dans les genres du fantastique et de la fantasy, mais est également une grande amatrice de contes et de merveilleux. Multitâche, elle travaille surtout sur des romans.

En 2014, elle a fait le choix d’autoéditer son premier roman, La Pierre d’Azur, et ne s’est plus arrêtée depuis lors, convaincue d’avoir trouvé sa voie. Consciente que l’écriture et la lecture sont aussi des notions de partage, elle s’est, depuis 2015, engagée à publier des nouvelles gratuites en ligne !

En dehors de l’écriture, elle est une grande lectrice, il est très rare qu’elle passe une seule journée sans ouvrir un livre. Sa passion pour l’imaginaire a d’ailleurs démarré ainsi : elle s’est plongée très tôt dans des univers baignés de magie et de surnaturel. Éternelle optimiste, les films des studios Disney la fascinent. Elle peut se transformer en véritable moulin à paroles si on la lance sur le sujet !

Ce qu’elle aime d’autre ? Alors… En vrac : Le film Princesse Bride, les séries SupernaturalSherlockMerlin et La bande à Picsou, les carnets, les promenades en forêt ou en bord de mer, les myosotis, le son de la pluie, le massepain, sa chienne Lady, l’odeur des vieux livres et celle des lilas, les girafes,…

Tu peux découvrir tout son univers sur son site internet : https://rosepkatell.com/.


Au mois de juillet dernier, j’ai publié des articles venant étoffer mes propos sur trois sujets évoqués au cours de la Pride Month Ecriture, organisée par Vicky Saint-Ange.

Ainsi, le 5 juillet, j’expliquais que le conseil que j’aurais aimé avoir plus tôt dans ma vie d’auteurice était l’incitation à écrire les histoires qu’on aurait voulu lire.

En tant que complément, j’aurais aimé aussi que l’on aborde les “histoires qui se terminent mal”, dans le sens où tout le long, les personnages en prennent plein la tête, pour finir sur une fin sombre, pas pour le réalisme, mais parce que le “dark fait vendre”.
Et c’est aussi un problème pour moi.

Justine C.M.

J’adore le point que tu prends sur la question. Il est vrai que pour beaucoup d’histoires, on a souvent le même schéma trop répétitif (un élu, une princesse à sauver, des créatures foncièrement mauvaises, etc.) en parties hérité des contes que l’on nous fait lire dès notre plus tendre enfance ou que l’on a pu voir (merci Disney) . J’aime encore plus le fait que tu soulèves les incohérences des histoires comme un méchant pas si méchant que ça, les gentils pas si gentils qu’on le pense, etc.
Pour aller plus loin, je dirais qu’avant tout, si j’avais pu, enfant, lire des histoires différentes de ce que j’ai pu lire maintenant/celles que j’écris, ma vision se serait affinée sur bon nombre de points. Je ne rejette pas la faute sur la période où j’ai grandi ni même sur mon envie à ce moment-là de ne lire que des histoires se passant dans des univers fictifs (ce qui m’a sauvé la peau à plus d’une reprise d’ailleurs). Maintenant que j’ai grandi, j’aurais juste aimé pouvoir trouver en tant que lectrice un livre où par exemple les dragons ne sont pas tous aussi méchants, que les filles peuvent elles aussi utiliser des pouvoirs puissants ou régner d’une main de fer sur un royaume… Et au final, il ne faut pas attendre des autres d’écrire ce que toi, tu veux lire.

Ashley Plateada

Un excellent conseil, je ne peux que l’approuver !
En dehors de « Écris les histoires que tu aimerais lire », je crois qu’il y a deux conseils que j’aurais voulu recevoir plus tôt : « L’important, c’est d’écrire et d’y prendre plaisir, pas ton rythme » et « Ne tombe pas dans le piège des réseaux sociaux, communique et partage avec plaisir, mais n’entre pas dans la quête des résultats et la comparaison avec les autres ».

Rose P. Katell

La semaine suivante, j’expliquais comment je me servais des musiques dans mes processus d’écriture.

C’est la première fois que je vois une telle approche et une telle utilisation chez quelqu’un. Pour ma part, la musique que je choisis d’écouter, je ne l’associe pas forcément au projet sur lequel je bosse. Telle musique peut m’aider pour telle scène, etc. Mais là où mon choix de musique va se décider, c’est plutôt pour me mettre en condition pour écrire, quand je n’arrive pas à me poser alors que j’ai du temps devant moi, l’énergie et l’envie de le faire. Telle musique va à un instant T me pousser à replonger dans tel roman. En fait, parfois, c’est la musique que j’ai envie d’écouter à un instant T qui va me décider à me pencher sur tel projet (pour les 1ers jets).
Quand je fais de la réécriture ou de la correction, je choisis des musiques sans paroles ^^

Justine C.M.

Je plussoie totalement l’utilisation de musique que ce soit en fond ou bien pour stimuler l’écriture. Avec un TDA en revanche, je perds souvent ma concentration quand j’écris dès qu’il y a des paroles, pour le coup un peu de classiques (oui oui, je connais par cœur à force le casse-noisettes) ou des bruits de fond. Après, il y a des scènes qui sont écrites d’après une musique ou qui se fondent parfaitement dans les descriptions du coup, c’est un réel atout, je pense.

Ashley Plateada

J’ai adoré découvrir ton fonctionnement, Julie ! Je trouve vraiment intéressante la façon dont la musique t’aide dans diverses étapes de la création d’un livre.
De mon côté, j’avoue ne pas avoir d’habitudes fixes à ce sujet. Je mets souvent de la musique en fond lorsque je corrige ou m’attelle à une maquette parce que ça me rend la tâche plus agréable, mais pour l’écriture « pure », ça dépend… Parfois, j’ai besoin du silence le plus total, parfois d’une ambiance qui correspond à la scène que je travaille, et parfois de chansons que j’adore et connais par cœur pour lâcher prise et avancer presque par automatisme, sans réfléchir !

Rose P. Katell

Enfin, dernier article du mois, je revenais sur le fait que les livres peuvent changer notre vie.

C’est plutôt complet. Après, j’aurais bien vu une partie spécialement dédiée à “quel livre m’a influençæ en tant qu’auteurice au niveau de la plume ?”, dans le sens où certaines fictions nous ont influençæs (merci Captain Obvious). Comme exemple, je vais donner le mien : je me suis rendue compte que le côté onirique que l’on retrouve dans ma plume a été certes influencé par ma lecture de poésie, dont celle de Baudelaire, mais il y a un livre qui m’a malgré moi beaucoup forgée, alors qu’encore aujourd’hui, je le hais de tout mon cœur parce qu’on a passé six mois à bosser dessus avec ma prof de français de 3ème, en long, en large et en travers, jusqu’à faire un bac blanc dessus : Le Grand Meaulnes. (Ce qui est plutôt cocasse XD)

Justine C.M.

Je n’ai pas grand-chose à dire si ce n’est que les livres qui m’ont inspirée sont soit des livres qui m’ont marquée (L’alchimiste de Paolo Coelho, le Petit prince de Saint Exupéry, Eragon…) ou bien de livres qui m’ont aidée à structurer mes écrits (Écriture : mémoire d’un métier de Stephen King, Anatomie d’un scénario…)

Ashley Plateada

Voilà un article qui m’a surprise ! Avec son titre, je le reconnais, je m’attendais à découvrir des livres de fiction. Et je réalise que c’est tout simplement parce que c’est cette catégorie d’ouvrages qui a changé ma propre vie ; soit en m’apportant/confirmant des valeurs que je chéris, soit en m’offrant de l’espoir ! Mais à te lire et après avoir parcouru « Mémoires d’une fourmi » de Bernard Werner, j’ai bien envie de prendre le temps, désormais, de me pencher sur le type de lectures que tu cites.

Rose P. Katell

C’est toujours aussi plaisant d’avoir des reviews de ses pairs ! On a un autre regard porté sur son propos et encore une fois, des nuances intéressantes et des compléments hyper importants !

Le mois prochain, nous reviendrons sur ces 4 articles :

Les erreurs à éviter dans la vie d’auteurice
Comment je nourris ma motivation
Les mythes absurdes autour de l’écriture
Ce que j’aimerais que la presse en dise

D’ici là, prends soin de toi et n’hésite pas à (re)lire et commenter les publications.

Fais tourner !

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